ZOOM SUR NOS ANCIENS : Constance Banc, Master Accompagnement Entrepreneurial
Nos alumnis
Parce que nos anciens étudiants sont ceux qui parlent le mieux de Montpellier Management, nous les mettons à l’honneur ! Découvrez l’interview de Constance Banc, diplômée du Master Accompagnement Entrepreneurial en 2017-2018.
Envie d’en savoir encore plus ? Découvrez ci-dessous l’interview complète de Constance, la raison de son choix d’être doctorante, son expérience d’alternance ou encore sa découverte du monde des PME.
Bonjour Constance, et félicitations pour ton diplôme ! Peux-tu nous retracer ton parcours de formation ?
Merci ! Après mon bac, j’ai validé un DUT Techniques de Commercialisation à Valence, ma ville d’origine. Puis, attirée par le cadre de vie de la ville de Montpellier, j’ai rejoint Montpellier Management (alors encore faculté d’AES) en 3e année de Licence Administration et Gestion des Entreprises. Puis, j’ai continué en Master Accompagnement Entrepreneurial, qui fait partie du pôle Entrepreneuriat et PME.
Aujourd’hui, j’ai poursuivi ma voie dans la recherche et je suis doctorante au laboratoire Montpellier Research Management, laboratoire de recherche en Gestion et Management et au Labex Entreprendre, qui est un laboratoire de recherche d’excellence dont les bureaux sont situés au sein de Montpellier Management.
Qu’est ce qui t’a fait choisir ce Master à l’issue de ta Licence ?

Ce qui m’a donné envie d’étudier l’entrepreneuriat, ce sont les cours de Stratégie et de Management des PME que j’ai reçus de la part des professeurs Olivier Torres et Karim Messeghem en 3e année de Licence. Je me suis rendue compte que le monde des PME était très intéressant, moins attendu que celui des grandes entreprises, avec des tâches plus diversifiées. C’est aussi un milieu d’avenir puisque les PME représentent aujourd’hui 99,8% des entreprises françaises.
La deuxième année du Master est en alternance. Ça a été une bonne expérience pour toi ?
C’était une expérience géniale. J’ai fait mon alternance au Village By CA à Montpellier, qui est un accélérateur de startups en post incubation, pour des startups en phase de développement, porté par le Crédit Agricole. C’est en fait un réseau national d’accélérateurs de startups, et celui de Montpellier a ouvert en décembre 2017. Moi je suis arrivée en amont de l’ouverture en tant que responsable coordination et nous avons été en charge, avec toute l’équipe, de la mise en place du projet, du fonctionnement quotidien et bien sûr du développement du Village By CA.
De plus, il faut savoir que j’ai eu mon alternance grâce au réseau de professionnels de Montpellier Management. Ce sont les équipes du Village By CA qui ont fait appel à nos professeurs pour recruter des alternants. Cela montre bien la présence d’un réseau professionnel, la notoriété et la crédibilité du Master. Ça montre aussi qu’il y a un besoin sur le marché du travail.
« Ce sont les équipes du Village By CA qui ont sollicité nos professeurs pour trouver des alternants.
Cela démontre de la notoriété et la crédibilité du Master et de Montpellier Management »
Tu avais une idée du métier que tu souhaitais exercer après ton Master ? À quel moment t’es-tu dit que tu allais faire de la recherche ?
Honnêtement, je n’avais jamais envisagé la recherche. En première année de Master, j’imaginais être assistante de direction, responsable administratif ou même responsable financier.
Puis, notre Professeur Sylvie Sammut, co-directrice du Master Accompagnement Entrepreneurial, nous a présenté le Master REM : Recherche et Études en Management. En fait, c’est un Master de Recherche qui est à réaliser en double diplôme, donc en complément d’un Master principal. Les cours sont organisés en cours du soir, de 17h à 20h une à deux fois par semaine, et les examens sont à passer pendant l’été. Même en alternance, je n’ai pas eu l’impression que ça m’ait représenté une charge de travail énorme. Il faut simplement de l’organisation et avoir si possible des horaires flexibles. Le Master REM se déroule seulement sur une année, mais il nous offre un réel diplôme reconnu par l’État.
J’ai donc voulu essayer ce Master REM, et ça été une révélation. Les cours étaient tellement intéressants ! On nous expliquait le métier des enseignants-chercheurs et j’ai trouvé ça génial : ils sont libres, ils travaillent sur des sujets qu’ils aiment et avec des personnes qu’ils considèrent. En plus, ils sont professeurs, et donner des cours m’a toujours attirée.
« On nous expliquait le métier des enseignants-chercheurs et j’ai trouvé ça génial :
ils sont libres, ils travaillent sur des sujets qu’ils aiment et avec des personnes qu’ils considèrent. »
En quoi consistaient les cours de recherche ?
Les cours ont pour objectif de donner toutes les clés pour comprendre et appréhender le monde de la recherche en général, et de façon plus précise, la réalisation d’une thèse. On a par exemple des cours d’épistémologie, donc tout ce qui est la philosophie de la recherche, le constructivisme, le positivisme, etc. On a aussi des leçons sur les études qualitatives et les études quantitatives, qu’il faut savoir maîtriser pour réaliser une thèse, ou également tout ce qui est de l’ordre de la gestion de projets.
Il est indispensable ce Master pour être doctorant ?
Personnellement, je conseille vraiment de le faire. En plus, le mémoire à rendre en Master 2 permet d’appliquer directement nos cours de recherche et c’est très formateur. On a aussi les oraux pour l’obtention du Master Recherche qui s’apparentent énormément aux oraux du concours de l’école doctorale, donc c’est encore une fois quelque chose qui nous entraine. Et puis c’est sûr qu’avoir ce Master-là est très important pour l’analyse du dossier par le jury pour le concours.
Ça marche comment, l’écriture d’une thèse ?
Il y a plusieurs étapes. Tout d’abord, l’enseignant chercheur propose un sujet public sur la plateforme de l’EDEG (École Doctorale en Économie Gestion). Puis, la plateforme ouvre, et chacun peut candidater pour le sujet de son choix, en envoyant un dossier, qui comprend une note de recherche de 10 pages sur le sujet choisi. Puis, on obtient les résultats d’acceptation ou de refus du dossier, et on est convoqué pour un oral. Si on est pris, on devient doctorant et l’enseignant-chercheur à l’origine de la demande devient notre directeur de thèse.
Je pense que la plupart du temps, le directeur de thèse et le doctorant se connaissent déjà et on même peut-être réfléchi ensemble au sujet au préalable. Le directeur peut même aider le futur doctorant à bien préparer sa candidature à l’EDEG. C’est important de partager des valeurs communes, et d’avoir la même vision que son directeur de thèse, car le doctorant va travailler au minima 3 ans en binôme avec lui !
« C’est important d’avoir les mêmes valeurs et la même vision que son directeur de thèse.»
Tu peux nous parler de ta thèse et de ce que tu envisages pour l’après soutenance ?
J’ai postulé sur le sujet « Stratégie et performance dans les écosystèmes d’innovation et d’entrepreneuriat » et on va travailler plus en détail sur « L’émergence, les conditions de performance et de durabilité de micro-écosystèmes »
Même si mon sujet est national (je vais me concentrer sur une 10 villes françaises), j’ai de la chance d’être à Montpellier, qui est une vraie mine d’or dans les domaines de l’innovation et l’entrepreneuriat !
Après la soutenance de ma thèse, j’aspire à devenir enseignante-chercheuse à mon tour. Il me faudra déposer un dossier au Conseil National des Universités, afin d’obtenir la qualification. Avec la qualification, j’ai le droit de postuler dans des universités pendant 4 ans. Forcément, j’aimerai rester à Montpellier, mais on verra !
Tu as des conseils à donner aux futurs étudiants en entrepreneuriat ou aux futurs doctorants ?
J’aurai aimé donner un conseil aux étudiants en Licence : Profitez de votre vie étudiante, c’est un moment absolument génial, surtout à Montpellier. Mais n’oubliez pas de donner le maximum lors des partiels, car on ne s’en doute pas sur le moment mais les notes de Licence 3 sont très importantes pour la suite de vos études !
Aux futurs étudiants en entrepreneuriat, je vous conseille de vous créer dès que possible un réseau. On nous le répète sans cesse, mais faites-le vraiment, c’est tellement important. Et à Montpellier, les événements networking ne sont pas ce qui manque. En plus, ici, tout le monde est accueillant, c’est facile de rencontrer des gens. Même s’ils ne connaissent pas votre nom, faites en sorte qu’ils connaissent au moins votre visage.
« Aux futurs étudiants en entrepreneuriat, créez-vous votre réseau.
Même si personne ne connait votre nom, faites en sorte de faire au moins connaitre votre visage.»
Et enfin, aux doctorants, mon conseil est le suivant : N’écoutez pas les personnes qui vous disent que l’écriture d’une thèse est impossible : Vous pouvez vivre votre thèse comme vous le souhaitez, c’est un métier comme un autre. Certes, il y aura beaucoup de travail à fournir, mais il ne faut pas imaginer que vous allez passer 3 ou 4 ans derrière votre écran à traduire des articles scientifiques en anglais. Pour écrire une thèse, il faut aller sur le terrain, à des congrès internationaux, assister à des conférences, rencontrer des chercheurs passionnés…. C’est tellement diversifié et intéressant.
Pour plus d’informations :
30 avril 2019 : Moma-COM