Zoom sur nos Anciens : Paul Gouret, Master Commerce Vente dans les Industries Agroalimentaires

Nos alumnis

Aujourd’hui Compte-Clé National chez l’industriel Boncolac, Paul a réalisé son Master CVIA à Montpellier Management. GMS, RHD, distributeurs… Décryptez le monde de l’industrie agroalimentaire !

 

Bonjour Paul ! Est-ce que tu peux présenter ton profil et ton parcours aux lecteurs ?

Bonjour, avec plaisir. Je m’appelle Paul Gouret, j’ai 26 ans et je suis diplômé d’un Master Commerce Vente dans les Industries Agroalimentaires (CVIA).

À l’origine, j’ai obtenu un Bac économique et social, j’ai poursuivi par un DUT Techniques de commercialisation avant d’intégrer la Licence, puis le Master CVIA en alternance. Aujourd’hui, je suis en poste en tant que de Compte Clé National chez Boncolac.

 

Tu as fait toutes tes études en alternance ? Quelles ont été tes expériences ?

Oui, j’ai travaillé en alternance dès mon DUT. Une fois que l’on acquiert une indépendance financière et une autonomie, difficile de revenir en formation initiale. Au niveau de mes expériences, pendant mon DUT, j’étais télé-conseiller chez Orange, puis en L3 CVIA j’ai travaillé chez un caviste. J’étais chargé du développement des ventes sur le point de vente et de la prospection aux restaurateurs.

Paul Gouret - Master Commerce Vente Industries Agroalimentaires - Montpellier Management

Pendant mon Master, j’ai travaillé pendant 2 ans en alternance pour la Fromagerie Grain d’Orge. J’ai été chargé du développement des ventes des fromages AOP normands dans le sud de la France. Et je peux vous dire que vendre du Livarot dans le sud de la France, c’était un vrai challenge !

 

« Le domaine de l’agroalimentaire est la première industrie en France. Il ne manque pas de travail dans ce secteur ! »

 

Très beau parcours ! Est-ce compliqué de trouver une alternance pour deux ans ?

Je pense que de manière générale, ça peut effectivement être difficile de trouver ce type de contrat. Mais il faut savoir que le domaine de l’agroalimentaire est la première industrie en France. Il ne manque pas de travail dans ce secteur !

En plus, le Master, grâce à son partenariat avec le CFA IFRIA, tisse depuis de nombreuses années des relations pérennes avec des entreprises. De ce fait, ils organisent tous les ans, avant la rentrée, un Job Dating pendant lequel de nombreux postes sont en jeu.

 

Comment se déroule ce job dating ?

Il faut s’inscrire en remplissant un dossier de candidature et en fournissant son CV. Une fois inscrit, il faut se renseigner sur les entreprises présentes et s’entraîner aux entretiens.

Ensuite, on a 5 minutes pour convaincre un jury de plusieurs entreprises. En tout, on peut passer devant 4 à 5 jurys. Quelques jours plus tard, on a les résultats pour savoir si on a été retenu pour un poste. Si c’est le cas, on est amené à passer d’autres entretiens directement avec l’entreprise.

Toutes les structures qui participent au Job Dating sont des entreprises qui sont en recherche active de postes d’alternants dans l’agroalimentaire. Je conseille donc vraiment aux étudiants de s’y inscrire ! Ils donnent la possibilité de rencontrer une bonne vingtaine d’entreprises en recherche, sans même avoir à les démarcher.

Pour ma part, c’est comme ça que j’ai obtenu mon alternance de 2 ans à la Fromagerie Grain d’Orge.

 

« J’ai obtenu mon alternance de 2 ans à la Fromagerie Grain d’Orge

grâce au Job Dating organisé par le Master »

 

Quelles étaient tes missions lorsque tu étais en alternance ?

Mon objectif était de vendre des produits de la Fromagerie Grain d’Orge en grande surface (GMS). Pour ce faire, il faut passer par plusieurs étapes : La première étape est de faire connaître le produit et de le référencer dans les centrales d’achat. Une fois que le produit est référencé, le responsable de rayons a la possibilité de l’acheter, ou non, pour le mettre à disposition dans ses rayons.

Ma mission était donc la suivante : convaincre les responsables de rayons de mettre mon produit en vente dans leur magasin. Je pouvais pour cela utiliser des moyens promotionnels ou des incitations commerciales par exemple.

Toutes les techniques de vente, je les ai apprises pendant ma formation de Master. C’est une très belle formation, tant à l’école que dans l’entreprise.

 

Quels types de cours avais-tu à l’école ?

Au premier semestre de Master 1, on a des cours axés sur la gestion d’entreprise en général : management stratégique, marketing, RH, contrôle de gestion, droit du travail… Ensuite, au second semestre, on commence à se spécialiser en abordant des sujets comme le droit de la distribution, les techniques de négociation, le merchandising, l’optimisation du transport, etc.

En Master 2, avec déjà 1 an d’expérience, on va plus approfondir des sujets centraux comme la vente à l’international, les stratégies de négociation/vente, le management commercial, les stratégies des groupes agroalimentaires ou la vente aux professionnels. On peut aussi aborder de nouvelles notions comme le e-marketing et la conception web.

Tout au long des deux ans, on a des cours de langue (anglais et espagnol) et à la fin du Master 2, on doit rendre un mémoire de recherche et faire une soutenance orale.

 

« Toutes les techniques de vente, je les ai apprises pendant ma formation de Master. C’est une très belle formation, tant à l’école que dans l’entreprise. »

 

Que s’est-il passé à la fin de ton alternance ?

À la fin de mon alternance, j’avais prévu de m’envoler pour l’étranger. La liste des destinations était faite, le parcours aussi… Et puis j’ai reçu une offre d’emploi à laquelle je n’ai pas su dire non, alors j’ai tout annulé !

Il faut savoir qu’en sortie d’école, pour la plupart, on recevait entre 3 et 5 offres d’emploi chacun. On était tous chassés. Moi par exemple j’ai été recruté sur viadéo par le groupe international Pacific West, spécialisé dans les produits de la mer, où je suis resté 3 ans. Depuis cette année je suis Compte-Clé National chez Boncolac.

 

C’est quoi, Boncolac ?

Boncolac, c’est une entreprise industrielle fabricant de pâtisseries fines et produits traiteur surgelés pour les professionnels des métiers de bouches et réseaux de distribution.

L’entreprise développe des recettes (pâtisserie, tartes, gâteaux, mais également traiteur avec des assortiments de bouchées salées, wraps ou pains suprises…) et les distribue en boulangerie-pâtisserie, pour des organisateurs de réceptions événementielles ou en restauration commerciale (restaurations collectives, restaurations rapides…).

Boncolac vend également sous licences les marques « Marie » pour les tartes, « Entremont » pour le salé ou encore « Fauchon » pour la partie surgelé !

 

« En sortie d’école, on [les diplômés] était chassés : on recevait chacun entre 3 et 5 offres d’emploi. »

 

En quoi consiste ton travail actuellement ?

Pour vous expliquer mon travail, il faut quelques éléments de contexte :

En fait, dans le secteur du commerce agroalimentaire, il y a deux grands réseaux de distribution :

  • La grande distribution (GMS)
  • La restauration hors foyer ou hors domicile (RHF ou RHD)

Boncolac a les deux aspects, mais moi je suis spécialisé en RHF. Cette catégorie concerne tous les repas pris hors domicile : vente à emporter, restauration collective (cantine, hôpitaux, entreprises), et restauration commerciale (les restaurants).

Dans la RHF ou RHD, le commercial travaille en général pour un industriel qui confectionne les produits. Ensuite, il faut faire appel à des distributeurs pour livrer nos produits à nos clients.

Mon travail est donc de faire le lien entre les producteurs industriels et le client final (par l’intermédiaire du distributeur). Concrètement, au quotidien je suis plutôt en contact avec les distributeurs, et puis en interne avec tous les services de l’entreprise : la logistique, le marketing, le R&D… Je suis toujours amené à me déplacer pour aller voir mes distributeurs, et je suis aussi amené à aller voir les développements de nouveaux produits sur les sites de production.

 

Un mot pour la fin ?

Il faut savoir que ce Master n’est clairement pas un Master facile. Il faut s’accrocher, il faut être motivé et savoir saisir les opportunités quand elles se présentent. On a de très bons professeurs universitaires et aussi de nombreux intervenants professionnels qui peuvent jouer un rôle dans notre future carrière. Ils ont des postes clés dans des centrales d’achat Nestlé, Système U ou Danone…

En tout cas, c’est une super formation et à la fin, on a tous du travail !

 

Master développé en partenariat avec :

Ifria
Supagro

Pour plus d’informations :


13 décembre 2019 : Moma-COM