ZOOMS SUR NOS ANCIENS

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Zoom sur nos anciens

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Avec Yves Pascault

  • Directeur du cabinet d’audit M&A AUDIT (Filiale métropolitaine du Groupe EXA île de la Réunion)
  • Président du Club des Jeunes Experts-comptables et Commissaires aux comptes (CJEC)

Ancien étudiant de Montpellier Management :

  • MSTCF (Master Sciences Techniques Comptabilité Finance), équivalent du Master Audit Contrôle Finance actuel, promo 2001-2003
  • DUCS (Diplôme Universitaire de Comptabilité Finance, équivalent du DSCG actuel) préparé en parallèle du master.

En quoi consiste votre métier actuel et les missions qui y sont rattachées ?

 

Je suis associé signataire et directeur du cabinet M&A AUDIT, filiale parisienne du Groupe EXA basée à l’île de la Réunion, où je travaille avec une équipe de 15 personnes. J’ai en fait deux casquettes : commissaire aux comptes et expert-comptable. J’accompagne mes équipes et mes clients pour les conseiller, les aider, trouver des solutions à leurs problèmes et optimiser leur gestion ou pour certifier les comptes de leur entreprise.

 

Lorsqu’on a une équipe de 15 personnes, on assume aussi une grosse partie RH dans ses fonctions. Il faut piloter, manager… Cette approche managériale se découvre au fil de l’expérience professionnelle. Mais selon moi, avoir ce type de compétence dépend des capacités de la personne elle-même : a-t-elle une « fibre humaine » ? Tout le monde peut devenir manager technique, mais pas forcément manager RH. Il y a beaucoup de psychologie et les besoins ne sont pas les mêmes d’un collaborateur à un autre… Finalement, lorsqu’on se retrouve associé ou qu’on crée un cabinet, on a rapidement besoin de recruter des gens. Cette fibre dont je parle, c’est quelque chose qui m’intéresse. J’aime échanger avec les gens, prendre le temps avec mes collaborateurs et les aider à aller plus loin… Aujourd’hui, j’aide à régler les problèmes, à la fois ceux que m’apportent les clients, et ceux que rencontrent mes salariés et collaborateurs.

 

L’approche commerciale se découvre, elle aussi, sur le terrain de l’expérience professionnelle. Pourtant, lorsqu’on devient chef d’entreprise, il faut marqueter, savoir se vendre et emballer nos prestations… Et de plus en plus aujourd’hui avec le virage numérique. On imagine encore l’expert-comptable seul dans son bureau à faire de la saisie comptable. Pourtant, de nos jours, on passe de moins en moins de temps à ces tâches chronophages pour justement apporter plus de conseil et de valeur ajoutée à nos clients. Mais encore faut-il savoir les vendre.

 

Le numérique fait évoluer nos outils. Les machines sont amenées à réaliser ce travail de saisie et, à terme, cela sera fait presque automatiquement. C’est une opportunité car c’est une tâche dont on se passerait bien. Pour autant, il est évident qu’il faut continuer d’apprendre à comptabiliser les factures dans notre formation. Mais, de plus en plus, on nous demandera de savoir apporter du conseil, une prise de recul, de la comptabilité analytique et une valeur ajoutée à nos clients.

 

Comment êtes-vous arrivé à ce poste à la suite de vos études ?

 

Après mes études et quelques mois de vacances, j’ai commencé à travailler chez KPMG Montpellier, un des gros cabinets d’audit de la ville, où je suis resté près de 2 ans. J’ai ensuite intégré EXA, plus gros cabinet d’audit de l’île de la Réunion, où je me suis expatrié. J’y ai gravi tous les échelons jusqu’à devenir Senior Manager.

Aujourd’hui, je suis d’ailleurs toujours associé à eux. Nos clients réunionnais ayant des filiales en métropole que nous auditions, nous avons-nous-même voulu créer une filiale à Paris pour accompagner le développement de nos clients réunionnais en métropole. J’ai ainsi pris la direction du bureau de Paris en 2015 et je suis désormais associé signataire et directeur de notre filiale métropolitaine M&A AUDIT à Paris.

 

Quel conseil souhaiteriez-vous donner vous souhaiteriez aux étudiants actuels en comptabilité-finance, ou à ceux qui envisagent de faire leurs études dans ce domaine ?

 

Je les encouragerais vivement à intégrer ou à rester dans cette filière. On y trouve deux principaux métiers : l’expertise comptable et l’audit ou commissariat aux comptes, qui sont très diversifiants et ont un côté « humain » bien plus important que ce qu’on pourrait imaginer. Cela reste un métier peu connu du grand public…

 

Ce sont aussi des métiers totalement connectés aux dernières technologies, qui permettent de mieux accompagner nos clients. Mon conseil aux étudiants : rester ouvert. C’est ce qui fait que je suis président du CJEC. Je me suis ouvert à un réseau, aux autres… J’ai été curieux de ce qui se faisait ailleurs. Si vous n’êtes pas ouvert d’esprit, alors ce métier n’est pas pour vous. C’est un métier d’écoute et d’accompagnement puisqu’on aide les autres à résoudre leurs problèmes.

 

Depuis octobre 2016, vous êtes président national du Club des Jeunes Experts-comptables et Commissaires aux comptes (CJEC), qu’est-ce que cela suppose comme nouvelles responsabilités pour vous ?

 

Je préside cette association qui est au service des jeunes confrères et consœurs pour les aider à s’installer et à développer leur activité. Mon rôle est donc de les représenter auprès des instances, lors des diverses manifestations de la profession, pour faire entendre les difficultés et problématiques qu’ils peuvent rencontrer lorsqu’ils lancent leur activité d’audit ou d’expertise-comptable. Notre rôle est également d’apporter des solutions concrètes à ces problématiques. Et pour être au plus proche des 1 200 adhérents qui composent notre association, je m’appuie sur 24 bureaux régionaux – composés de jeunes professionnels, élus bénévoles – implantés partout en France qui procurent au CJEC un maillage régional fort et font vivre notre club partout sur le territoire.

Propos recueillis par Célia Coudret


24 avril 2018 : Moma-COM