Zoom sur nos Anciens : Linda Mouney, Master Management Public Territorial

Nos alumnis

Parce que nos anciens étudiants sont ceux qui parlent le mieux de Montpellier Management, nous les mettons à l’honneur ! Découvrez l’interview de Linda Mouney, diplômée d’un Master Management Public Territorial en 2015-2016.

Envie d’en savoir encore plus ? Découvrez ci-dessous l’interview complète de Linda.

Bonjour Linda, tu te présentes ?

Bonjour, je suis Linda Mouney, j’ai 36 ans, et, suite à une reconversion professionnelle, j’ai intégré le Master Management Public Territorial. Aujourd’hui, je suis Directrice Générale des Services (DGS) pour la commune de Saint-Bauzille de Putois (34).

 

C’est quoi le « Management Public Territorial » ?

Le Management Public Territorial, ça signifie simplement le fait de gérer, de manager ou d’administrer une collectivité territoriale.

Un expert en management de collectivité territoriale doit maîtriser tout ce qui est lié aux budgets, aux subventions, aux marchés publics, … On peut également élargir le Management Public Territorial au secteur privé en lien avec les politiques publiques ainsi qu’aux bureaux d’études ou aux cabinets de conseil par exemple.

Linda Mouney - Pôle Management Public - Montpellier Management

Qu’est-ce qu’une collectivité territoriale ?

Une collectivité territoriale – ou « collectivité locale » représente un territoire. Il existe trois échelons : une commune, un département, ou encore une région.

 

Peux-tu nous expliquer en quelques mots en quoi consiste ton travail ?

Moi, je travaille pour la commune – donc le plus petit échelon des collectivités locales – de Saint Bauzille de Putois, dans l’Hérault. Saint-Bauzille compte environ 2.000 habitants.

Je suis Directrice Générale des Services, ce qui signifie que j’incarne le pivot entre l’équipe municipale de la ville (les élus) et les agents municipaux.

 

C’est compris ! Tu peux nous raconter comment fonctionne cette relation entre le Maire et le DGS ?

Le déroulé est le suivant :

  • Tous les 6 ans, on élit une équipe municipale avec un programme, qui elle-même élit un Maire.
  • Dans ce programme, ils ont des projets qu’ils veulent développer pour la commune. Seulement, ils ne peuvent pas le faire seuls, ils n’ont pas de moyens opérationnels.
  • Ils s’appuient donc sur une équipe d’agents. Et c’est là où j’interviens.
  • Le Maire m’expose tous les projets qu’il souhaite mettre en place sur la commune, et moi ensuite j’organise le travail en fonction, pour que ces projets se réalisent. Et voilà !
Schéma collectivité territoriale - Montpellier Management

Pour donner un exemple concret, le Maire actuel avait noté dans son programme la réalisation du plan local d’urbanisme (document définissant les autorisations d’urbanisme sur la commune : les zones constructibles, l’extension urbaine autorisée…). Pour ce projet, je suis le pilier entre le maire et le cabinet d’étude qui va le réaliser.

 

Tu es donc missionnée par le Maire en tant que chef de projets.

Exactement.

Il y a aussi une autre face à ce poste, qui est le management des équipes. Il va falloir distribuer le travail à tous les agents. Personnellement, je dirige 13 personnes.

 

Comment s’est passée l’intégration ?

Pour tout vous dire, ça n’a pas été facile au début. La personne que j’ai remplacée était partie depuis plusieurs mois, et on dit qu’il faut 1 an environ pour se positionner dans son poste et se faire accepter. Ça vient petit à petit.

C’est là aussi où le réseau est important. On ne peut pas tout savoir sur tout, tout de suite, et c’est essentiel de savoir faire appel aux bonnes personnes au bon moment. Par exemple, j’avais eu un intervenant pendant le Master qui était responsable du service financier à Clapiers, et je l’ai appelé à plusieurs reprises pendant mes débuts, il m’a beaucoup aidé. J’ai fait ça avec d’autres personnes pour d’autres sujets, et ils m’ont chacun donné des pistes et des conseils. Maintenant je ne les sollicite plus mais ils m’ont été d’une grande aide au moment où j’en avais besoin.

 

Que faisais-tu avant ce Master ?

J’ai à la base une formation plutôt orientée « art/culture ». Je suis diplômée de la Sorbonne et de l’École du Louvre en Histoire de l’Art, Production de Projets Culturels et Muséologie. J’ai exercé les métiers de directrice adjointe dans un centre socioculturel, et de directrice d’une association. Puis, pour des raisons personnelles, je suis descendue dans le sud avec mon conjoint. J’ai alors pris le temps de réfléchir à une nouvelle orientation professionnelle et j’ai passé –avec succès – le concours d’attaché territorial.

Malheureusement je n’ai pas trouvé de poste qui me convienne, c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de reprendre mes études pour me remettre à niveau et pour avoir un bagage à présenter aux recruteurs.

Le Master proposé par Montpellier Management était idéal pour moi, j’ai aimé son côté pluridisciplinaire. J’ai déposé mon dossier de candidature, et j’ai été retenue pour une année en formation continue, financée par La Région et soutenue par Pôle Emploi.

 

Tu as passé le concours d’attaché territorial, et ensuite tu as fait le Master qui y prépare. Ce n’est pas l’inverse, d’habitude ?

Effectivement ! J’ai beaucoup travaillé ce concours et j’ai eu la chance de l’avoir du premier coup, sans enseignement pédagogique. Mais le Master prépare très bien aux concours, et les élèves peuvent le passer dès la fin du Master 1 et/ou au Master 2.

Sans le concours, on est contractuel de la fonction publique et c’est une situation assez précaire. Pour être titularisée, il faut avoir obtenu le concours. Sinon, on peut également se diriger vers le privé.

 

C’est quoi qui change avec la formation continue ?

Pas grand-chose. Ma formation a été financée par Pôle Emploi car elle rentrait dans le cadre d’une recherche d’emploi. À la différence des autres étudiants, je devais signer à tous les cours une feuille de présence que je devais renvoyer à Pôle Emploi.

 

Ton emploi actuel, tu l’as trouvé facilement ?

En fait, étant donné que mon objectif était vraiment de trouver un travail, je n’ai pas attendu la fin de l’année pour postuler à des offres, au contraire j’ai postulé tout au long de ma formation.

J’ai repéré une offre sur le site emploi-territorial.fr, j’ai postulé, j’ai été reçue deux fois et j’ai été prise.

Le Master m’a vraiment donné le bagage de connaissances qui m’a permis d’être embauchée. Pendant l’entretien, j’avais énormément de connaissances actualisées sur les dernières lois, décrets, fonctionnements… Je n’aurai pas été autant pertinente et persuasive sans les cours. Par exemple, j’ai eu une question très théorique sur l’organisation des finances locales. On l’avait vu en cours et j’avais encore la réponse en mémoire.

 

Quels sont les autres débouchés après ce Master ?

En plus d’être directeur général des services ou de travailler dans l’équipe d’agents de collectivité territoriale (directeur des affaires financières par exemple), il est possible d’exercer d’autres fonctions. On peut par exemple devenir consultant pour collectivités locales. Ensuite, comme il n’est pas possible d’internaliser tous les postes dans les collectivités, on fait régulièrement appel à des bureaux d’études, qui sont divisés en différentes spécialités. Enfin, il existe des services dédiés aux collectivités territoriales, dans les banques par exemple.

 

Un conseil pour des futurs étudiants ?

Comme dit plus haut, je conseille vraiment de faire un travail tout au long de la formation sur la création et l’entretien d’un réseau. S’il est bien entretenu, c’est quelque chose qui ne peut apporter que du positif.

Je donne des cours cette année à Montpellier Management sur La Socialisation de l’Encadrant, et j’ai été surprise de ne pas voir beaucoup d’élèves venir se présenter à moi à la fin de mes interventions. Je suis DGS, j’aurai potentiellement besoin de recruter dans les prochaines années, donc c’est le moment. La fonction publique territoriale, c’est un petit milieu, on finit vite par tous se connaître.

Il faut essayer de se mettre dans une démarche professionnelle dès le Master. C’est une vraie opportunité qu’il faut saisir. Les cours des intervenants extérieurs doivent être considérés comme un premier contact avec un éventuel recruteur.

 

Pour plus d’informations :


9 septembre 2019 : Moma-COM